Le Passif au service de la frugalité

Édito

L e contexte géopolitique était morose, il devient franchement inquiétant. En Arabie Saoudite comme aux États-Unis, on rêve d’aller sur Mars, une planète inhabitable pour l’être humain. Qui voudrait aller vivre dans un enfer irrespirable sans faune ni flore ? Quel manque d’imagination…

L’humanité arrive à la fin d’un cycle narratif, le temps est venu de nous trouver de nouveaux mythes.

À La Maison du Passif, nous imaginons chaque jour d’autres issues, de nouveaux récits. Nous rêvons de sobriété, de retour à la terre et à la paille, d’un monde où les bâtiments seraient pensés dès la conception comme des nids pour l’homme. Repenser l’habitat, repenser les usages, trouver le chemin vers une frugalité désirable, une frugalité heureuse, comme l’imaginait Pierre Rabhi.

Et repenser le concept de performance, l’extirper de sa gangue extractiviste, lui redonner ses vraies couleurs, se réapproprier une performance qui ne peut mener qu’à la sobriété. Une performance énergétique pour moins consommer d’énergie, moins de matière et prendre ainsi soin de notre paradis terrestre. Se réapproprier notre maison commune.

Réinventer le lien entre la frugalité, seul projet crédible pour penser le futur, et la performance énergétique, comme moyen pour cheminer vers un monde plus sobre.

Ralentir ou périr, pour reprendre les mots de Timothée Parrique, tel est le dilemme auquel est confronté l’humanité.
La Maison du Passif a choisi son camp.

Ivan Baudouin,
Président de La Maison du Passif