7 étages de logements collectifs sans émissions de CO2 à Berlin : lauréat des Passive House Awards

Achevé en 2013 par les architectes de Deimel Oelschläge, cet immeuble résidentiel est l’illustration d’une vérité de plus en plus fondée : le secteur du bâtiment est un acteur majeur de la transition énergétique.

En effet, ce bâtiment de sept étages et d’une surface totale de 2535m² ne génère aucune émission de CO2, et connaît une balance énergétique annuelle positive.

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Une prouesse technique

Créer un immeuble positif de cette taille, tout en conservant une consommation totale en énergie primaire ne dépassant pas les 72 kWh/m².an) n’a été possible que grâce à l’alliance du passif et des technologies productrices d’énergie.

En effet, les façades du bâtiment sont composées de panneaux de bois isolés par 24 cm de cellulose, et de fenêtres triple-vitrage basse émissivité avec cadre en bois et aluminium. De ce fait, les besoins énergétiques de chauffage du bâtiment sont extrêmement faibles (8 kWh/(m².an)) : les seuls radiateurs installés sont les sèches-serviettes, et ce uniquement pour des raisons de confort.
Ces besoins de chauffage sont entièrement assurés par un dispositif cumulant un récupérateur d’eaux usées avec une pompe à chaleur dans chaque salle de bain et une ventilation double-flux semi centrale (85 % d’efficacité). Le reste des besoins en énergie est assuré par des panneaux photovoltaïques.

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Un bâtiment pensé pour le confort

Ce n’est plus à prouver : les normes de construction passive intègrent une prise en compte supplémentaire du confort des occupants par rapport à un bâtiment traditionnel.

Ainsi, l’isolation est pensée de manière à ce que le flux d’air et la température de chaque appartement puissent être régulés indépendamment des autres unités, assurant ainsi à chaque occupant un confort optimal.
De plus, l’immeuble entier a été pensé comme un exemple écologique : les architectes ont opté pour un toit vert, et toujours dans le même esprit, ont installé en lieu et place d’un parking un parking à vélo.

Enfin, l’idée de partage a également été prise en compte, de vastes espaces ouverts ayant été aménagés : une terrasse sur le toit, un jardin, et un grand rez-de-chaussée. La régulation individuelle de la circulation de l’air de chaque appartement permet de satisfaire tout type de locataire (familles, seniors, jeunes étudiants, etc.).

L’architecture favorise ainsi une communauté multi-générationelle, faisant du projet de Deimel Oelschläger Architekten Partnerschaft un exemple à la fois architectural, énergétique, écologique et social.

Autant de qualités qui ont valu au projet d’être lauréat des Passive House Awards 2014, dans la catégorie Bâtiment Collectif.

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Retrouvez plus d’informations techniques sur la fiche signalétique du bâtiment sur la base de données mondiale des bâtiments passifs.

Cet article vient clotûrer notre série sur les bâtiments exemplaires récompensés lors des Passive House Awards 2014. Nous espérons qu’elle vous a plu !

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Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.