« à la rencontre du passif » Épisode 6 : le confort d’été dans une maison passive à Benquet (40)

Nouvel épisode de notre websérie « à la rencontre du passif », nouvelle destination ! Cette fois, cap sur Benquet, au sud de Mont-de-Marsan, pour rencontrer Delphine, propriétaire d’une maison passive à ossature bois construite il y a 15 ans en collaboration avec le BEThermique Carbone 64. Elle nous y attend avec Jérôme Noguez, gérant d’Acte2B, intervenant dans le traitement et le contrôle de l’étanchéité à l’air, pour parler de confort d’été !

Nouvel épisode de notre websérie « à la rencontre du passif », nouvelle destination ! Cette fois, cap sur Benquet, au sud de Mont-de-Marsan, pour rencontrer Delphine, propriétaire d’une maison passive à ossature bois construite il y a 15 ans en collaboration avec le BEThermique Carbone 64. Elle nous y attend avec Jérôme Noguez, gérant d’Acte2B, intervenant dans le traitement et le contrôle de l’étanchéité à l’air, pour parler de confort d’été !

Des températures intérieures fraîches en été

Tout de go, Delphine démonte l’un des a priori les plus répandus sur les bâtiments passifs : il n’y fait pas trop chaud en été, bien au contraire. « L’été on va avoir 19°C et quelques le matin, puis ça peut monter jusqu’à 25-26°C au rez-de-chaussée ; à l’étage, il faut ajouter un degré », témoigne-t-elle.

Alitée après une opération, Delphine n’a même pas ressenti le pic de canicule survenu autour des 18 et 20 juin 2025. « Je n’ai pas vu l’extérieur pendant 5 jours. J’ai eu des messages de mes proches qui me demandaient comment je supportais la chaleur. Je ne savais même pas qu’il faisait 38-40°C dehors, je n’en n’avais aucune sensation » ajoute la dynamique mère de famille. Une expérience d’autant plus frappante que la maison de Delphine ne dispose d’aucun système de climatisation !

« L’été on va avoir 19°C et quelques le matin, puis ça peut monter jusqu’à 25-26°C au rez-de-chaussée ; à l’étage, il faut ajouter un degré. »

© La Maison du Passif
Quels sont les atouts des projets passifs pour atteindre de telles performances ?

Comme l’explique Jérôme Noguez, les bâtiments passifs ont plus d’une corde à leur arc pour assurer le confort d’été de leurs usagers :

  • la qualité de l’isolation de l’enveloppe, permettant de se couper de la chaleur extérieure comme l’on se coupe du froid l’hiver ;
  • le déphasage de cette enveloppe, c’est-à-dire le temps que va mettre l’onde de chaleur à traverser le complexe isolant (murs et plafond essentiellement) ;
  • l’excellente étanchéité à l’air, permettant de supprimer les entrées d’air parasites qui pourraient avoir lieu en été et qui amèneraient de l’air chaud à l’intérieur ;
  • le renouvellement d’air, réalisé grâce au système de ventilation double-flux. Grâce à son échangeur, l’air neuf est refroidi avant d’être insufflé dans le bâtiment ;
  • les protections solaires extérieures, qu’il s’agisse d’éléments fixes comme une casquette ou mobiles comme des volets roulants ou des brise-soleil orientables ;
  • de l’inertie, apportée par des matériaux lourds comme un mur maçonné ou une dalle en béton, lesquels vont emmagasiner du froid la nuit pour le restituer tout au long de la journée.
© La Maison du Passif

« Le fait de savoir que quand on bosse, on revient, on va trouver une maison fraîche, c’est tellement agréable… »

Un usage adapté mais peu contraignant

Pour conserver la fraîcheur à l’intérieur, Delphine et sa famille ont adoptés quelques petits gestes quotidiens :

  • surventiler la nuit et/ou tôt le matin pour laisser généreusement entrer l’air frais ;
  • éviter de faire fonctionner les appareils de cuisson, notamment le four, ou alors le faire tôt le matin ;
  • veiller à bien refermer les portes et fenêtres en journée.

Ces petits reflexes mis à part, « on fait notre vie normale », souligne Delphine. Et d’ajouter : « il y a quelques petites choses pour lesquelles on a dû s’adapter, mais une fois qu’on le sait, ça devient un usage, rien de plus. Le fait de savoir que quand on bosse, on revient, on va trouver une maison fraîche, c’est tellement agréable… On sait qu’on va avoir des nuits de qualité, que les “aménagements” pour être “alignés” sur le fonctionnement de la maison ne sont pas prégnants sur le quotidien. »

Envie s’en savoir plus sur le confort d’été en passif ?

Visionnez l’épisode dans son intégralité, (re)découvrez notre numéro de Passimag’ consacré au sujet ou contactez-nous à info@lamaisonpassive.fr

FICHE TECHNIQUE
livraison 2014 – localisation Benquet, Landes – label Bâtiment Passif Classique – surface de référence énergétique 186 m² – coût des travaux NC – besoins de chauffage 15 kWh/(m²a) – puissance de chauffe 12 W/m² – fréquence de surchauffe NC – test d’infiltrométrie n50 = 0,37/h – consommation d’énergie primaire 100 kWh/(m²a) – rendement VMC double-flux NC – châssis triple vitrage Uw = 1,07 W/(m²K) – murs extérieurs plaque de plâtre, lame d’air, structure bois, OSB, fibre de bois. U = 0,15 W/(m²K) – dalle carrelage, chape béton, polyuréthane, dalle béton. U = 0,19 W/(m²K) – toiture OSB, laine de cellulose, structure bois, panneau de laine. U = 0,11 W/(m²K)

Confort d'été

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Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.