Conférence Passi’bat : Zoom sur une villa contemporaine passive, sous le soleil de Méditerranée

Design épuré, baies vitrées et chaises-longues au bord de la piscine : de l’extérieur, rien ne distingue vraiment cette grande villa bioclimatique, située à Mouans Sartoux, des constructions typiques de la Côte d’Azur. Pourtant, ce bâtiment passif mixte, qui intègre un espace d’habitation et un espace de travail, est l’un des seuls de la région à se rafraîchir tout l’été… sans jamais faire appel à une climatisation.

Villa-contemporaine-Mediterranee

CONCEPTION PASSIVE ET REGIONS CHAUDES, L’EQUATION IMPOSSIBLE ?

La conception passive, originaire d’Allemagne, s’étend surtout dans le nord du territoire français, où les hivers sont rigoureux. Puisque le concept est de retenir entre quatre murs la chaleur générée à l’intérieur, une maison passive ne risque-t-elle pas d’étouffer ses occupants méditerranéens ?

« Construire un bâtiment passif dans une région chaude, pour beaucoup, c’est une hérésie. », rappelle Frédéric Michel, à la fois bureau d’études et maître d’ouvrage sur le projet. En choisissant le standard passif et l’ossature bois pour cet édifice contemporain de 300m², il faisait un pari, car le bois n’est pas réputé pour son inertie.
Mais pour ce précurseur de la construction très basse consommation pour qui « le passif, c’est une évidence », utiliser des écomatériaux, c’était aller jusqu’au bout de l’approche environnementale. Et l’occasion d’être particulièrement démonstratif vis-à-vis des confrères et clients potentiels.

3 ans après la livraison, en 2011, le résultat est probant. Sans chauffage ni climatisation, la villa bioclimatique de Mouans Sartoux parvient à maintenir une température intérieure inférieure à 26°C au plus chaud de l’été, dans une région où les pics de chaleur peuvent atteindre les 40°C. Le tout pour une consommation de moins de 13 kWh par m² et par an.
Frédéric Michel se souvient : « J’ai un ami architecte qui était venu pour une réunion de travail. La première chose qu’il m’a dite c’est : « tu climatises dur ! ». Mais il n’y a pas la moindre climatisation ! ». Depuis, l’ami architecte a conçu 3 maisons passives, avec l’aide du bureau d’études Concept Bio.

Villa-contemporaine-Mediterranee---interieur

ECRAN D’EAU ET PUITS CLIMATIQUE HYDRAULIQUE POUR UNE TEMPERATURE CONSTANTE DE 22°C

Ce projet, expérimental, propose de nombreuses solutions aux problématiques de confort d’été, tout en limitant les impacts environnementaux. On peut citer entre autres la VMC double-flux qui permet de maintenir une qualité constante de l’air, limiter les pertes de chaleur et véhiculer le peu de calories de chauffage nécessaires. L’air injecté est ainsi à une température allant de 18°C au plus froid de l’année, à 22°C au plus chaud. Les apports solaires combinés à la chaleur générée par les occupants, suffisent à porter l’air intérieur à une moyenne confortable de 22°C.

Un soin tout particulier a été apporté à la thermique d’été. Le travail a d’abord porté sur les ouvertures, dimensionnées et positionnées pour permettre une ventilation traversante.
Des solutions de rafraîchissement passives, pour partie expérimentales, ont également été mises en œuvre. Il s’agit principalement d’un puits climatique à eau glycolée composé de 6 boucles totalisant 450 ml, qui ont été enfouies entre 3,5 m et 2,5 m de profondeur. Mais après 3 ans d’expérience, lui-même n’a été que très peu sollicité. Un écran d’eau extérieur, joue aussi son rôle en permettant de rafraîchir l’air à son entrée dans le bâtiment.

RETOUR D’EXPERIENCE A AN +5 ET DETAILS DE CONCEPTION AU CONGRES PASSI’BAT

Logo-fond-blanc-webOutre ce projet expérimental, d’autres ont vu le jour sous le soleil méditerranéen. A l’occasion du Congrès Passi’bat, Frédéric Michel présentera une étude comparative des différentes propositions d’un bâtiment très basse consommation méditerranéen.

Pour garantir un confort d’été optimal, une structure bois est-elle plus appropriée qu’une structure béton ? Un bâtiment passif peut-il s’adapter à des besoins évolutifs des occupants ? Est-il adapté au mode de vie méditerranéen ? Quelle solution en cas de canicule ?

Autant de questions qui trouveront leur réponse lors de la conférence dédiée à la thématique, le 25 novembre au Parc Floral de Paris.

Découvrez l’intégralité du programme et réservez votre place avant la fin du tarif préférentiel le 13 octobre !

Rendez-vous jeudi prochain pour découvrir une 3ème conférence exceptionnelle autour de la Pop-up House, villa passive montée en 4 jours.

Derniers articles

Envie de prendre part au mouvement vers la transition énergétique ?

Transmettez-nous vos coordonnées, un conseiller vous recontacte rapidement.

Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.