Focus maison : les rénovations de l’extrême

Avoir la même maison en mieux, vous en rêvez ? Ces propriétaires l’ont fait ! Retour sur 3 rénovations de l’extrême, où la maison a changé du tout au tout, pour faire place au confort et aux économies d’énergie d’un bâtiment passif.

Pavillon de banlieue parisienne

Première rénovation passive de France, ce pavillon des Yvelines a changé autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En préférant faire une rénovation plutôt qu’une construction neuve plus éloignée de la ville, le propriétaire a fait un premier cas d’école, qu’il documente toujours régulièrement sur son blog.
Si certains éléments déjà en place ont du être changés (ventilation, fenêtres…), c’est l’isolation qui a été la facette la plus délicate du projet.

Pour obtenir une épaisseur d’isolant nécessaire à l’obtention du label passif, le propriétaire a du demander une dérogation au Plan Local d’Urbanisme. Il témoigne : “ La largeur admise par la ville entre la maison et le terrain voisin était de 2,50 m, or les pignons de l’ancienne maison se trouvaient déjà à cette distance. Il a donc fallu demander une dérogation pour pouvoir réduire cette distance, puis faire modifier la règle pour que d’autres puissent reproduire ce type de travaux d’isolation. “

Une véritable première, qui a ouvert la voie depuis. Après 6 ans de vie dans la maison, le propriétaire en est toujours autant satisfait, comme en témoignent les billets sur l’instrumentation des températures qu’il réalise à toutes les saisons.

Pavillon en périphérie lyonnaise

Datant de 1975, ce pavillon avait tout d’une passoire thermique, dont une ventilation par insufflation, qui souffle directement de l’air frais dans la construction… Les nouveaux propriétaires relèvent le défi du passif, en choisissant la méthode préconisée par le projet EuroPHit : la rénovation par étapes.
Pour parvenir au label passif, une première étape de rénovation assez conséquente a été menée : mise en place d’une ventilation double flux, installation d’un poêle à bûches, isolation des murs, remplacement des fenêtres… De 10 cm avant les travaux, l’isolation passe à 30 cm d’épaisseur.

Mais le chantier connaît quelques couacs : en enlevant la membrane existante, on découvre un nouveau plafond. Il faut alors revoir toute l’étanchéité à l’air. Puis, c’est la dalle qui offre une nouvelle déconvenue : le rez-de-chaussée n’est isolé que sur 5 cm dans la partie habitée, et est à nu côté garage. Les fondations allant jusqu’à 50 cm dans le sol, le problème est contourné en posant une isolation en jupe, périmétrique à la dalle, qui s’étale jusqu’à 45 cm autour de la maison. Grâce à ces ajustements, la rénovation atteint ses objectifs de performance et la maison est certifiée passive.

Prochaine étape pour cette rénovation : passer au standard Bâtiment Passif Plus avec l’ajout d’énergies renouvelables, réfection de la toiture et des espaces verts.

Étable en région bretonne

Une étable qui tombe en ruines, transformée en maison tout confort, c’est possible. L’exploit a été réalisé en Ille-et-Vilaine où les propriétaires ont trouvé le terrain qui permettait d’exaucer tous leurs souhaits pour le cadre de vie. Avec l’appui des conseillers Info-Énergie locaux, les propriétaires découvrent le passif et mettent le cap sur cette performance thermique. Après un an et demi de travaux, le bâtiment éboulé est complètement transformé.

L’isolation a été travaillée à l’intérieur pour garder le cachet des pierres, une large ouverture a été percée sur l’un des murs toujours vaillant, fort heureusement exposé plein sud… Mais lors des travaux, l’ouverture de la baie fait place nette aux grands vents qui endommagent le pignon, qui se fissure. Pour le renforcer sans devoir tout démolir, l’équipe opte pour une ferme et un bardage qui consolident le pignon et la structure.

Le propriétaire, qui ne connaissait rien à la construction passive avant les travaux a documenté toute son expérience sur un blog, et décide d’aller plus loin et de passer au positif en posant des panneaux photovoltaïques en 2015.

L’organisation, clef de la rénovation

Rénover au standard passif, c’est possible ! Pour obtenir le confort d’un bâtiment passif sans bouger de chez soi ni endommager son budget, La Maison Passive préconise la rénovation par étapes. À chaque année son chantier (isolation, fenêtres, ventilation…). Ainsi, les périodes de travaux sont mesurées et le budget est étalé à l’avance, pour conduire avec sérénité les travaux de sa maison vers la haute efficacité énergétique.

Peur de ne pas y arriver seul(e) ? La nouvelle version du PHPP, l’outil phare de la conception passive, propose un Plan de Rénovation par Étapes, à personnaliser selon votre habitation, votre ambition énergétique et les postes à changer.
Dotés de plusieurs options, ce PRE peut même être édité sous forme de diagrammes à amener pour négocier son crédit chez le banquier. Les économies d’énergie sur le long-terme sont chiffrées en amont et vous permettront de prévoir avec plus d’aisance vos prochaines étapes de rénovation !

Plus d’informations sur le PRE en cliquant ici.

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Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.