Découvrez les lauréats des Trophées du Bâtiment Passif 2023 !

Découvrez les lauréats des Trophées du Bâtiment Passif 2023 !

Lors de notre dernier salon annuel Passibat’, nous avons eu le plaisir de remettre les Trophées du Bâtiment Passif. Sélectionnés par un jury de professionnels de la construction, ces trophées ont été décernés aux réalisations passives françaises les plus exemplaires, en neuf comme en rénovation.

Trophée – Individuel neuf

Maison Koad Du

Architecte : Alice Paméla Architecte - Bureau d’études : Batitherm Conseils - Photographes : Remy Castan et Sandrine Tréguer

C’est à Combrit, au sud de Quimper, que l’architecte Alice Paméla livre en 2019 cette maison passive en structure bois préfabriquée de 186 mètres carrés. Imaginée pour elle-même et sa famille, l’habitation s’affranchit des codes de l’architecture traditionnelle locale.

 « Faire des projets passifs ou s’approchant n’est plus une option pour moi. Limiter notre empreinte carbone est une magnifique motivation », témoigne l’architecte. Pour sa maison, elle imagine un projet appuyé sur une dalle en béton isolée par 16 centimètres de liège expansé, et composé de deux volumes à toits plats, comme deux boîtes posées l’une sur l’autre. Généreusement ouverts sur le jardin au sud afin d’optimiser les apports solaires en hiver et équipés de casquettes pour assurer le confort d’été, ces volumes sont isolés grâce à une couche de 30 centimètres de ouate de cellulose et bardés de bois brûlé. Un revêtement qui rappelle l’ardoise locale ainsi que le bois goudronné des cabanes de pêcheurs bretons.

Aujourd’hui, la maison est labellisée « Bâtiment Passif ». « C’est une vitrine professionnelle et une consolidation des savoir-faire, explique Alice Paméla. Cela m’a permis de valider les choix mis en œuvre dans le projet. Enfin, c’est aussi la reconnaissance de l’expertise de l’équipe : le thermicien, le constructeur… C’est très important pour tous ! »

Trophée – Collectif neuf

Nancy Grand Cœur 61 logements

Architectes & bureau d’études : Rolf Matz Architecture - Photographes : Rolf Matz Architecture et Vincent Damarin

Dans la capitale des ducs de Lorraine, le projet de la ZAC Nancy Grand Cœur, destiné à redonner au quartier de la gare ses lettres de noblesse, poursuit son développement. C’est dans ce contexte que s’inscrit la construction de deux immeubles de 54 et 7 logements passifs par les architectes et ingénieurs de l’agence Rolf Matz Architecture.

« La ZAC est un écoquartier : il nous semblait évident et nécessaire que le projet soit passif », témoigne Eric Fauconnier, chef de l’agence Rolf Matz spécialisée dans la conception de bâtiments sobres et frugaux. « Le bailleur social souhaitait s’engager dans une démarche de performance énergétique pour son futur bâtiment, il a donc été rapidement convaincu par notre proposition », ajoute l’architecte.

Malgré leurs superficies conséquentes (respectivement 3 022 et 699 mètres carrés), les deux édifices allient hautes performances thermiquesconfort d’usage et intégration intelligente. Situés à l’intersection de l’avenue Leclerc et du boulevard de l’insurrection du ghetto de Varsovie, à l’extrémité sud-est de la ZAC, ils s’inscrivent en effet dans un tissu urbain existant polymorphe, que les volumes et les matériaux, aussi sobres que possibles, permettent de ne pas bousculer.

Trophée - Tertiaire neuf

École maternelle de l'Auneau

Architectes : A2A architectes - Bureaux d’études : BET Bellec et Ouest acoustique - Photographe : Kévin Larat

Comme ses anciens élèves, l’école maternelle de l’Auneau, dans la commune de Changé, à l’est du Mans, a bien grandi. Suite à l’intervention de l’agence A2A architectes, la surface de l’équipement scolaire a en effet plus de doublé.

 Mené en collaboration avec les bureaux d’études BET Bellec et Ouest acoustique, le projet d’extension passive abrite sept salles de classes, deux cours ainsi que divers espaces techniques. En plus de ses performances thermiques et acoustiques, il fait montre d’un véritable souci d’intégration : pour répondre à la structure en brique de l’existant, les architectes ont fait le choix du tout bois, de la structure jusqu’à l’isolation, en fibres de bois.

Les volumes, généreusement vitrés au sud pour profiter des apports solaires, se caractérisent par les pans de la toiture végétalisée, en dents de scie. Un dessin qui s’inscrit dans « la continuité de l’existant pour ne pas surcharger le paysage architectural disparate », expliquent les concepteurs. Dans les salles de classes, les dortoirs et les circulations, les partis pris architecturaux (hauteur des fenêtres, matériaux naturels, aménagements sur mesures adaptés aux bambins, etc.) témoignent de la volonté de « placer l’enfant au cœur du projet ». C’est réussi. À eux, alors, de rapporter à leur tour de bonnes notes à la maison !

Trophée - Individuel rénové

Séchoir passif

Architecte : Jérôme Vetter Architecte - Bureau d’études : INGEDAIR - Photographe : INGEDAIR

Lorsqu’un couple acquiert ce séchoir des années 1970, dans le département du Bas-Rhin, c’est tout naturellement qu’ils envisagent de le réhabiliter en passif : elle est ingénieure thermicienne, lui économiste de la construction.

 

Avec la complicité de l’architecte Jérôme Vetter, ils accomplissent une prouesse : adapter l’existant aux standards du label EnerPHit, sans modifier, ou presque, l’extérieur du bâtiment. Si quelques ouvertures, nécessaires au chauffage passif du volume ont été créées, les embrasements ont été réalisés majoritairement avec les morceaux de bardage découpés en lieu et place des fenêtres. Surtout, le séchoir est isolé par l’intérieur, d’une épaisse couche de ouate de cellulose insufflée entre un panneau de fibre de bois faisant pare-pluie et des panneaux dOSB jouant le rôle de pare-vapeur et de barrière d’étanchéité à l’air. Le tout complété par une strate supplémentaire de laine de bois.

Sous la charpente, renforcée où cela était nécessaire, les espaces de vie généreux sont valorisés par un vide sur salon sécurisé par un filet. Et les propriétaires sont heureux : « Ce projet de rénovation nous a permis d’habiter un village sympathique où construire n’aurait sans doute pas été possible, surtout avec un tel jardin ! »

Trophée - Tertiaire rénové

Atelier d'Architecture Rivat

Architectes : Atelier d’Architecture Rivat - Bureaux d’études : ENGIBAT et HELIASOL - Photographe : Atelier d’Architecture RIVAT

« Entre 2005 et 2010, nous ne parvenions à convaincre aucun maître d’ouvrage de faire un projet passif », témoigne l’architecte Julien Rivat. Alors, quand se présente à lui l’occasion de réhabiliter une ancienne chaufferie pour y installer son agence, il n’hésite pas : « C’était une super opportunité pour en faire un démonstrateur, un véritable manifeste. »

Localisé à SaintEtienne, le bâtiment s’inscrit dans l’ancien site de Manufrance, emblématique entreprise stéphanoise spécialisée dans la vente par correspondance. Aussi, la chaufferie, édifiée en 1902 par l’architecte Lamaizière est elle classée à l’inventaire des Monuments Historiques. Rénover une telle construction en passif est une gageure ! Julien Rivat y parvient pourtant, en appliquant le procédé de la boîte (isolée en laine de bois) dans la boîte qui lui permet d’éliminer l’intégralité des ponts thermiques. L’été, un système de géocooling alimentant un plancher rafraîchissant joue le rôle de climatiseur.

Sans le savoir, l’architecte livre la première rénovation Passivhaus d’un bâtiment classé au monde.

« Après la livraison, quelqu’un m’a dit : ”Tu ne savais pas que c’était impossible, alors tu l’as fait” », s’amuse-t-il aujourd’hui. Preuve que parfois, il vaut mieux ne pas savoir où l’on met les pieds…

Mention spéciale - Engagement de la maîtrise d'ouvrage

Collège Samuel Paty

Architectes : Archipente - Bureau d’études : Enertech - Photographe : Nicolas Trouillard

Livré en août 2021 à Valenton, dans le Val-de-Marne, cet équipement scolaire de 8 500 m² (7 376 m² SRE) comprend un bâtiment d’enseignement, un gymnase et des logements, répartis dans trois édifices dessinés selon le même principe : un socle en béton, les étages en poteaux-poutres bois.

En cours de labellisation « Bâtiment Passif Classique », il présente un coût inférieur à celui d’une construction traditionnelle béton, puisque le montant de l’opération avoisine les 2 300 euros HT/m² SRE.

Mention spéciale - Super-isolants

Atelier d'Architecture Rivat

Architectes : Atelier d’Architecture RIVAT et No Man’s LAND - Bureaux d’études : ENGIBAT et HELIASOL - Photographe : Atelier d’Architecture RIVAT

C’est une grande première en Europe : la rénovation thermique passive d’un appartement au sein d’une copropriété. Une opération menée par les agences Atelier d’Architecture RIVAT et No Man’s LAND pour un budget de 100 000 euros.

Tel un laboratoire de la rénovation passive, ce projet dans le 10e arrondissement de Paris fait la part belle aux matériaux de pointe, comme l’isolant sous vide (PIV). Une technologie qui a permis d’isoler ce 25 m² par l’intérieur tout en préservant un maximum de surface utile.

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Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.