La certification passive évolue : création de 2 nouvelles catégories, Plus et Premium

La labellisation au standard passif existe maintenant depuis 15 ans et s’est déployée sous de nombreuses latitudes. Le passif convainc des décideurs de plus en plus nombreux qui l’intègrent dans leurs stratégies de construction et de rénovation. Or les territoires européens amorcent dès aujourd’hui leur mutation vers une « énergie positive » réelle, où l’efficacité énergétique sera primordiale et les besoins résiduels seront couverts par des énergies renouvelables locales. Ainsi les constructions de nos territoires doivent être préparées à l’objectif du bâtiment à énergie quasi nulle (ou NZEB) qui s’imposera à tous les pays d’Europe en 2020. Le label passif va donc offrir une nouvelle déclinaison, qui accompagne ceux qui veulent compléter l’efficacité par des renouvelables intégrés au bâti.

LE LABEL “BÂTIMENT PASSIF” ÉVOLUE POUR INTÉGRER LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Le standard Bâtiment Passif “classique” tel que nous le connaissons, continuera d’exister, mais son calcul va subir une évolution. Désormais, l’Énergie primaire Totale (Ep-T, tous usages confondus) sera évaluée en Énergie primaire Renouvelable (Ep-R). Cette dernière subit moins de déperdition que l’Energie Primaire électrique actuellement produite. Dans le standard passif, la limite EP-T est de 120 kWh/(m²a). En employant l’Ep-R, ce chiffre, théorique, tombe à 60 kWh/(m²a).

  • Pour le label Bâtiment Passif Classique, le besoin en énergie primaire totale, une fois estimé en (Ep-R), ne devra pas dépasser les 60 kWh/(m²a).

Pourquoi un tel calcul ? Les ENR ont une forte tendance à se généraliser, et les bâtiments sont construits pour durer plusieurs décennies. En remplaçant l’EP actuelle par l’Ep-R dans le calcul de labellisation, le PHI entend se projeter dans le mix énergétique du futur.

Mais le Passivhaus Institut a décidé d’aller plus loin, et d’introduire deux nouvelles catégories de certification, afin de valoriser les constructions qui ont fait le choix d’être producteur d’énergie.

LE LABEL “BÂTIMENT PASSIF” PROPOSERA UNE NOUVELLE DÉCLINAISON QUI INTÈGRE LES RENOUVELABLES ÉLECTRIQUES 

Le label Bâtiment Passif “classique” tel que nous le connaissons, garde toute sa pertinence et continuera d’exister. Il constitue un pilier majeur de la transition énergétique en France si on veut qu’elle atteigne ses objectifs à 2020 et 2030. D’autre part, de nombreux bâtiments passifs dès aujourd’hui sont des bâtiments qui produisent autant d’énergie qu’ils n’en consomment. Au sein du standard “Bâtiment Passif” que nous connaissons déjà, seront donc créées les catégories “Bâtiment Passif Plus” et “Bâtiment Passif Premium”
Pour ces 2 nouvelles déclinaisons, le besoin de chauffage est le même que dans le standard classique : 15 kWh/(m²a). En revanche, elles prendront en compte la génération d’énergie par le bâtiment lui-même et évalueront son interaction avec les réseaux d’énergie qui l’entourent. Ces réseaux seront modélisés dans une approche de long terme selon leur capacité à produire l’énergie, à la stocker et à interagir avec le bâtiment.

  • Dans la catégorie “Bâtiment Passif Plus”, le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.
  • Pour la catégorie “Bâtiment Passif Premium”, le bâtiment devra générer au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.
  • Illustration évolution label BP
  • Il est clair que “la demande d’énergie de chauffage est fortement réduite en bâtiment passif ; par conséquent, les consommations d’eau chaude et d’électricité pèsent d’autant plus dans le bilan global. Dans ces 2 nouvelles déclinaisons, ces consommations sont prises en compte. C’est une évolution tournée vers l’avenir”.Ces nouvelles déclinaisons anticipent la transition énergétique et envisagent le bâtiment dans un environnement où seule l’énergie renouvelable existe. “En raison de la faible consommation d’un bâtiment passif, un tel scénario est facilement réalisable“. De facto, de nombreux bâtiments passifs dès aujourd’hui sont des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.Les critères de certification et les détails de calcul conformément au système d’énergie primaire renouvelable (Ep-R) seront bientôt disponibles sur la base de ressources.

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Le label "BaSE", Bâtiment sobre en énergie

Construire passif, la garantie d'un bâti de qualité.

Concevoir et construire un bâtiment passif est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi la certification Bâtiment Passif a évolué pour inclure le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie).

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Ce label a été pensé pour récompenser les efforts de toutes les équipes ayant collaboré au projet et pour saluer la performance énergétique du bâtiment certifié.
Il reprend les bases de la certification passive, mais assouplie :

  • Le besoin de chauffage doit être inférieur à 30 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an (contre 15, en Bâtiment Passif)
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 1 par heure (contre 0,6 en Bâtiment Passif)
  • Les autres critères restent identiques.

Le label "bâtiment passif premium"

La première maison passive Premium de France © Jean-Louis Bidart

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

La catégorie « Bâtiment Passif Premium» est la plus exigeante de toutes : elle récompense les bâtiments générant au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Le label "bâtiment passif plus"

La première maison passive Plus de France

À l’aube de la transition énergétique, la certification Bâtiment Passif a évolué pour accueillir deux nouvelles catégories, Plus et Premium, axées sur l’utilisation des énergies renouvelables. Elles valorisent les constructions ayant fait le choix d’être productrices d’énergie.

Valoriser l'utilisation des énergies renouvelables

Dans la catégorie « Bâtiment Passif Plus », le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Il devra également justifier du respect des 4 critères de base du passif :

  • Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.